Définition de la douleur :
« Une expérience sensorielle et émotionnelle désagréable, associée à un dommage tissulaire présent ou potentiel, ou décrite en termes d’un tel dommage ».
L’Association Internationale pour l’Etude de la Douleur (IASP)
Autrement dit :
Perception sensorielle : dépend des mécanismes neurologiques permettant le décodage de la douleur.
Perception émotionnelle : peur, angoisse, dépression…
Il faut distinguer :
Douleur aigue : symptôme d’une lésion, signal d’alarme, installation récente de moins de 3 mois, traitement médical dont l’objectif est curatif.
Douleur chronique : une maladie à part entière, installation de plus de 3 mois, peut entraîner une dépression ou de l’anxiété. L’objectif est curatif ou le plus souvent réadapté en fonction de la pathologie.
Types de douleurs :
Douleurs par excès de nociception (« latin nocere : nuire ») : Les douleurs nociceptives également appelées par excès de nociception, résultent de lésions tissulaires à l’origine d’une stimulation de nocicepteurs (récepteurs de la douleur), sans lésion du système nerveux.
Parmi ces douleurs on distingue les douleurs somatiques provenant d’une stimulation nociceptive au niveau des tissus conjonctifs de l’organisme, de la peau, d’un os, d’une articulation ou d’un muscle et les douleurs viscérales pour lesquelles la stimulation se produit sur un organe.
Douleurs neuropathiques : Les douleurs neuropathiques résultent d’une lésion du système nerveux périphérique ou central à l’origine d’une hyperactivité spontanée des voies de la douleur, sans stimulation des nocicepteurs. Elles sont souvent chroniques, si la lésion neurologique est définitive. Leur prise en charge nécessite un traitement spécifique.
Caractérisées par des symptômes atypiques : sensation de brûlures, décharges électriques, coups de poignard, fourmillements…Associées à un déficit sensitif : par ex : allodynie (douleur à l’effleurement). Ex : zona, amputation…
Douleurs psychogènes dites « souffrance morale »
Trois situations:
– Pathologie mentale (troubles psychotiques, hypochondriaques, névrotiques…)
Troubles psychologiques antérieurs isolés ou itératifs à l’occasion de chocs affectifs ou traumatiques (anxiété, dépression, syndrome post-traumatique)
– Troubles psychologiques anxieux ou dépressifs
Accès douloureux paroxystiques : Les ADP sont une exacerbation transitoire et de courte
durée de la douleur, d’intensité modérée à sévère. Ils surviennent sur une douleur de fond
contrôlée par un traitement opioïde fort et efficace.
La perception culturelle
Les facteurs culturels modifient la perception et l’expression de la douleur. On a mis en évidence peu de variations du seuil de perception mais principalement des niveaux de tolérance à la douleur entre individus de différentes cultures.
En parler
La douleur est d’abord un symptôme qui peut orienter le diagnostic du médecin. Pour trouver la cause de votre douleur, votre médecin a besoin de savoir précisément ce que vous ressentez. Il s’agit alors d’utiliser tous les mots qui vous viennent à l’esprit pour décrire votre douleur. Cette douleur est « pénétrante », en « coup de poignard », « lancinante », à type de « fourmillements », etc. Vous souffrez en permanence ou par intermittence ? La douleur est tolérable? Elle vous réveille ? Elle apparaît ou réapparaît avant ou après un effort ou lorsque vous êtes fatigué ou bien énervé, etc. ? Souvent la description de la douleur, l’examen clinique et d’éventuels examens complémentaires suffisent pour poser le bon diagnostic.