Au Cambodge

ATELIERS  D’AUTOHYPNOSE

Actions auprès des artisans d’Angkor

Depuis 2013, ASD intervient auprès des Artisans Angkor, entreprise à caractère social dont les ateliers sont installés dans la région de Siem Reap.

L’entreprise forme des jeunes issus de milieux défavorisés et leur offre un métier dans l’artisanat khmer. Elle a pour vocation de transmettre et perpétuer les savoir-faire khmer dans ce domaine.

Les artisans d’Angkor sont environ 1300 dont 900 artisans qui travaillent dans les métiers de la soie (élevage des vers à soie, tissage, peinture sur soie…), de la sculpture pierre et bois, de la laque et polychromie, de la dinanderie…

Les artisans souffrent de douleurs et sont très stressés car ils sont pour partie payés à la pièce. Le manque de moyens pour vivre et la peur de tomber malade ne les quittent jamais. Ils ont pour la plupart des problèmes gastriques, des céphalées et autres troubles psychosomatiques.

Le stress est assez général au Cambodge et même si les Artisans d’Angkor sont relativement privilégiés et bénéficient de soins médicaux et paramédicaux, d’une assurance en cas de décès, la crainte d’un accident est omniprésente.

ASD a mis en place des ateliers d’autohypnose pour gérer le stress et les troubles psychosomatiques, lors deux missions annuelle d’une semaine. Les ateliers se font par groupes de cinq ou six participants dans les locaux des Artisans.

Lors de la première mission, il n’y avait que 12 participants, et depuis, il y en a eu plus de 60 par mission.  Deux hypno praticiennes ont participé à la 6ème mission  et  la mission février 2016 a concerné 8 ateliers et bénéficié à 87 artisans.

Action auprès de l’école Sala Bai de Siem Reap

L’école Sala Bai propose des formations gratuites d’un an aux métiers de l’Hôtellerie/Restauration à une sélection de 100 jeunes de 17 à 23 ans, issus de milieux défavorisés.

Le recrutement des élèves à lieu sur dossier et 5 formations sont proposées : restaurant, cuisine, réception, service d’étage et soins et beauté.

A l’issue de la formation, tous les élèves trouvent une place dans des hôtels et des restaurants de qualité.

Depuis mars 2015, ASD intervient directement auprès des élèves et des personnels pédagogiques qui le souhaitent. La seconde intervention en novembre 2015 a concerné 24 élèves et un travailleur social qui ont bénéficié de séances d’autohypnose. En mars, qui est une période d’examens, 8 étudiants ont participé ainsi que 5 enseignants et travailleurs sociaux.

HÔPITAL DE SIEM REAP

Premières actions à l’Hôpital Référent de Siem Reap

A la demande de son directeur, ASD interviendra deux fois par an à l’hôpital de Siem Reap.  La première mission médicale s’est déroulée pendant une semaine en février 2016.

L’hôpital de Siem Reap dispose de 300 lits comprenant diverses spécialités : urgences, maternité, ophtalmologie, médecine interne, orthopédie, anesthésie, traumatologie, urologie, neurologie, ORL, réanimation, psychiatrie, gynécologie-obstétrique, chirurgie viscérale, réanimation et blocs opératoires.

Souvent, dans le service orthopédie, les patients dorment sur le sol dans le couloir, par manque de place. Il y a énormément de jeunes adultes accidentés, dans une grande détresse psychologique et physique.

Dans le département d’anesthésie, il n’y a qu’un médecin anesthésiste, deux infirmiers anesthésistes et trois infirmiers, pour cinq blocs opératoires.

Les opérations lourdes et les pathologies sont prises en charge à Phnom Penh ou à l’étranger, si les patients en ont les moyens.

ASD a pour objectif de sensibiliser les soignants, les patients et leurs familles à la prise en charge de la douleur à l’hôpital par des traitements médicamenteux et des médecines complémentaires (hypnose, méditation, yoga, Qi gong, phytothérapie…). En effet, le corps humain et le psychisme guérissent plus vite et mieux sans douleurs.

Au Cambodge, la douleur n’est pas une priorité dans les soins. L’hôpital accepte de soigner les personnes sans ressources mais manque de moyens et dispose de très peu d’antalgiques (paracétamol, anti-inflammatoires, morphine…).

L’équipe médicale bénévole française met en place un système de compagnonnage du personnel médical et paramédical local, qui se concrétise par des formations théoriques et pratiques à la prise en charge de la douleur. L’équipe médicale française comprend un médecin, une psychiatre, une infirmière anesthésiste, une infirmière coordinatrice et intervient deux semaines par an.

Lors de la mission Vuch Ky, infirmière et hypnopraticienne ;  Thu Mai , médecin anesthésiste réanimateur et hypnothérapeute; Isabelle , infirmière anesthésiste et Catherine , psychiatre, ont été accueillies par le directeur de l’hôpital et anesthésiste. L’équipe a rencontré et collaboré avec divers médecins spécialistes : un chirurgien, un anesthésiste, un psychiatre, un médecin généraliste/psychiatre, un cardiologue/psychiatre qui prend des patients en phase aigüe et le chef de service des soins intensifs. Elle a accompagné particulièrement, le seul  anesthésiste  au bloc opératoire.

L’équipe a mené un audit sur la base d’un questionnaire, fructifié les échanges avec l’équipe médicale/ paramédicale et été très présente dans divers services dont le bloc opératoire. Elle a assuré deux cession  formation, une pour les infirmières et l’autre pour les médecins, suivi un certain nombre de patients, mené des consultations en psychiatrie et mis en place les bases d’une collaboration régulière.

L’hôpital est également intéressé par l’hypnose et la gestion du stress des personnels médical et paramédical.